Le matériel indispensable
Tout d’abord, un sommelier:
Pas le type, l’ouvre-bouteille. On en trouve à tous les prix, et de toutes les qualités.
Le mieux est un double détente: il possède deux ergots.
J’en ai trouvé à partir d’une dizaine d’euros, déjà. Selon les matières utilisées et la solidité du bestiau, on peut grimper dans les prix. Pour un usage privé, ce n’est pas absolument nécessaire de s’offrir le plus cher.
Une fois qu’on a le coup de main, c’est très simple d’utilisation. On coupe la capsule en passant le couteau (idéalement au milieu du renflement du goulot, sinon juste à son bord inférieur), et on l’ôte. Ensuite, en inclinant la vrille à 45°, on dépose sa pointe au milieu du bouchon. On pique. Et on redresse la vrille, en poussant et tournant. Magie! Elle s’enfonce tout droit et sans difficulté: on tourne jusqu’à ce qu’on n’aperçoive plus qu’une vrille et demi. C’est là que le levier entre en action. Non, on ne fout pas la bouteille entre ses cuisses pour tirer. On positionne gentiment le levier sur le bord en le maintenant avec le pouce gauche si vous êtes droitier, et de la main droite on soulève. S’il possède une double détente, on en profite: on ne tire pas comme un veau la première fois on place le second palier sur le goulot, et on réitère. Le bouchon s’extrait gentiment, qu’il soit de liège, en silicone, diam, … Pour la capsule à vis, malins comme vous êtes, vous avez deviné, n’est-ce pas? Pas besoin de sommelier! Hé ouais: l’astuce pratique du jour, si tu ne veux pas acheter de sommelier prends-garde à ce que ta quille soit capsule-vissée.
(vous pouvez oublier les engins de guerre de ce type:
c’est lourd, encombrant, cher et j’en ai cassé deux)
- des verres:
Là encore, on ne badine pas avec l’amour. On ne sert pas un vin dans des gobelets, dans des tasses, ou dans des verres non adaptés. C’est ainsi, c’est comme ça, quoi qu’en disent les jeunes. On n’est pas branché- trop subversif parce qu’on sert le vin n’importe comment. Pour se faire une idée précise de quels verres il faut choisir, topo complet ici.
De bons verres, il en existe à tous les prix qu’on se tourne vers les grands spécialistes Riedel, Spiegelau, et autres grandes marques ou pas. J’ai découvert récemment une marque française qui me parait pas mal du tout: Unitverre. J’ai juste un problème avec le pied qui me semble un peu lourd -question de prise en main- par rapport au calice, mais je suis extrêmement difficile. Très maladroit, ou ne voulant/pouvant pas mettre beaucoup d’argent dans des verres? On trouve des verres « sans marque » notamment dans un magasin suédois (ahem) qui font parfaitement l’affaire.
- une carafe:
On en trouve de toutes sortes, à tous les prix, travaillées ou non, fines, élancées, plates. Gardez ceci en tête: comme il est fort peu probable qu’elle ne vous serve pas à décanter (séparer un vieux vin de son dépôt) elle vous servira surtout à oxygéner (apporter de l’air à un vin jeune pour le rendre plus accessible). Le mieux c’est de posséder une carafe un peu large. La déco? Accessoire. Retenez: facile à nettoyer, solide, efficace, c’est le must: elle vous fera du boulot. Si elle est un peu plus étroite, ce qui est chouette, c’est qu’elle pourra aussi servir pour les blancs et les champagnes- crémants puisqu’on pourra la placer dans un seau pour garder frais. En aparté, on peut carafer un vin qui contient des bulles s’il est jeune/fermé/inexpressif. On perd un peu en bulles mais on gagne en « vin ».
Il existe un tas de carafes toutes censées être plus astucieuses les unes que les autres: il en existe même dont le fond est creusé pour permettre d’y placer un bac à glaçon en dessous. Si vous avez le budget, et la place, faites-vous plaisir. Sinon, faites les brocantes. Pour pas cher, vous dénicherez bien un truc qui vaille. Vous pouvez également cambrioler votre grand-mère, mais gentiment. Apportez-lui des fleurs.
- C’est tout.
Oui, tout le reste est superfétatoire: thermomètre, drop-stop, aérateur, filtre, … Gardez-en une liste pour vos amis qui voudraient faire plaisir et ne savent pas quoi vous offrir, mais sachez que vous n’en avez pas réellement besoin. En gros, en se débrouillant bien, on peut réunir tout le nécessaire pour à peine le prix de quelques bouteilles. Ça vaut le coup, non?
Maintenant, que fait-on ? On boit!
Santé !
(avec modération bien sûr)